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Renouer avec son Enfant Intérieur pour S’apaiser


renouer avec soi

Je crois que nous pouvons affirmer sans crainte que nous traversons une période très particulière. C’est un moment difficile à vivre pour certaines d’entre nous. C’est d’autant plus vrai avec les fêtes qui arrivent. Nous allons peut-être devoir prendre sur nous pour éviter des situations relationnelles compliquées. Et si nous ne sommes pas alignées avec qui nous sommes, ou dans nos relations avec les autres, cela peut-être encore plus rude. Alors, si je te dis que renouer avec son enfant intérieur, voire même avec l’ensemble de son système intérieur, peut aider, ça te parle ?





L’idée c’est de prendre conscience et de prendre le temps de se reconnecter avec les différentes parts de soi pour écouter leurs besoins, leurs envies ou leurs élans. Mais aussi de leur laisser de la place pour retrouver de la sérénité.


On parle très souvent d’enfant intérieur en considérant en fait l’ensemble de nos parts fragiles. C’est en effet de tout un système dont il est question.


Alors qu’est-ce que le système intérieur plus précisément ? Qu’est-ce qu’un besoin ? Quelles stratégies le corps met-il en place pour exprimer ses besoins ? Comment les accueillir et les écouter ? C’est ce que je te propose de creuser ici.


être avec soi

L’enfant intérieur et les parts de nous

Pour répondre à la première question « à quoi pourrait faire référence le système intérieur ? », j’aimerais te parler de Richard Schwartz et de son outil thérapeutique : le Système Familial Intérieur (SFI).


Sur son site, voici comment il l’explique :

« Ce modèle (IFS) s’appuie sur deux postulats : d’une part nous sommes composés de nombreuses sous-personnalités (parties) et d’autre part le fait de les reconnaître permet de créer un espace de guérison pour les comprendre et les aider à vivre plus harmonieusement. »


Le système familial intérieur, c’est donc l’ensemble de nos parts. Durant nos premières années, en tant que petit enfant, nous avons vécu des situations qui nous ont marqués et qui ont pu nous vulnérabiliser. Nous avons pu vivre de l’insécurité émotionnelle ou affective, ce qui a eu comme résultat de “créer” des précédents qui par la suite ont eu un impact. On parle de parts car au fil du temps, on peut vraiment identifier certains comportements comme s’il s’agissait de personnalités à part entière. Cet outil thérapeutique permet de réparer et d’apaiser toutes ces parties de nous en les prenant réellement en compte sans chercher à les modifier, et en leur laissant de la place pour ne pas qu’elles prennent toute la place.


Et pour les apaiser, c’est important de les accueillir, de les écouter et de les comprendre. Dans un premier temps, identifions les 3 grandes catégories de parts :

  1. les exilés (ce sont les parts de vous qui ont vécu une situation traumatisante ou ressentie comme telle, qui se sont senties blessées et qui sont mises à l’écart du système pour éviter que nous ressentions la souffrance générée) :

  2. les protecteurs (ce sont les gardiens des exilés, leurs systèmes de défense, ceux qui mettent en place des stratégies pour que les exilés ne revivent plus la même souffrance) ;

  3. les pompiers (ceux qui agissent dans l’urgence : les comportements addictifs, compensateurs, comme les troubles alimentaires par exemple).


Alors, comment fonctionne tout cela ?

Les besoins et les stratégies de toutes ces parts

Certaines parts de notre système intérieur ont des comportements qui ne sont pas toujours compréhensibles… Il s’agit souvent des protecteurs, que j’appelle personnellement “gardiens”, qui utilisent des stratégies pour protéger certaines parts de nous, blessées. Leur rôle est d’empêcher qu’elles soient à nouveau exposées au danger.


Il est alors intéressant de prendre conscience de ces stratégies afin de mieux les comprendre. Elles ne sont en fait que le reflet, maladroit parfois, d’un besoin profond et ajusté.


Je vais prendre un exemple pour que ce soit plus clair : une part de moi a besoin d’amour, et ainsi, je pourrais attendre de mon partenaire qu’il me téléphone 3 fois par jour pour me l’exprimer. Ici, le besoin est donc le besoin d’amour, alors que l’attente de ses appels est une stratégie qui m’appartient pour rencontrer ce besoin.


Prenons un autre exemple : par respect, j’ai besoin que tu enlèves tes chaussures avant d’entrer. Mon réel besoin est le respect de ma maison, te demander d’enlever tes chaussures est une stratégie de mon système.


Les stratégies sont des manifestations, parfois maladroites, de besoins réels. Elles s’expriment souvent en “tu” : j’ai besoin que tu ranges ta chambre, que tu sois à l’heure, que tu me dises que tu m’aimes, etc.

Mais les réels besoins derrière sont des besoins universels : amour, respect, liberté, reconnaissance, appartenance, etc.


En prenant conscience de cette différence, nous pouvons écouter plus sereinement ce qui se joue à l’intérieur de nous.



Se reconnecter à ses besoins profonds pour renouer avec les différentes parts de son enfant intérieur


Identifier tes besoins profonds et les laisser exister va t’aider à cheminer avec les parts de ton système intérieur et à retrouver calme et sérénité.


Il est important de prendre conscience et d’accueillir toutes les stratégies mises en place par toutes nos parties intérieures afin de découvrir nos réels besoins. Comprendre notamment que ce n’est pas parce que j’ai besoin de respect que j’ai besoin que tu enlèves tes chaussures en rentrant.


Ce n’est pas un exercice facile, je te l’accorde. Cela peut demander du temps et du courage.

Mais en acceptant d’accueillir ses besoins profonds, avec beaucoup de tendresse et de bienveillance, nous pouvons apaiser notre système intérieur.


L’intention de cet exercice consiste à être honnête avec soi-même, prendre soin de s’écouter, laisser de côté tout jugement, dans le but de se connecter à toutes les parts de nous, pour les laisser se développer, exister et s’apaiser.


Laisse tes besoins s’exprimer. Laisse les émotions te traverser. Accepte-les avant de les juger.


Peut-être qu’en observant, voire en notant toutes les petites stratégies que tu as développées au quotidien, les fameux « j’ai besoin que tu … », tu arriveras à comprendre le réel besoin qui se cache derrière. Tu sauras deviner qui a été blessé et pourquoi cette part te protège ainsi.

Ce qu’il faut retenir

Cet exercice permet de s’accorder de la bienveillance et de l’indulgence envers soi-même. Nous en avons besoin. Les périodes de fêtes sont souvent synonymes de repas de famille, même si cette année, ça sera plus compliqué. Généralement c’est aussi le moment des grandes discussions. Nous prétendons que tout va bien, parce que ce sont les fêtes, mais ce n’est pas toujours le cas. Cela peut être un moment vraiment compliqué.


Or, nous ne pouvons pas être en paix avec les autres, tant que nous ne sommes pas en paix avec nous-mêmes. Laisser exister son système intérieur avec ses besoins et ses stratégies, être à l’écoute, c’est apporter de la sérénité dans sa relation avec soi, mais aussi dans ses relations avec les autres.


Bien souvent, les réactions de nos gardiens et de nos pompiers ont également des répercussions sur notre comportement alimentaire. Nous nous retrouvons alors dans des schémas de contrôle ou de surcompensation par la nourriture.


Si c’est ton cas et que tu cherches du soutien et un accompagnement, mon livre "Mon assiette et moi" t’aide dans ton cheminement vers une alimentation apaisée et sans culpabilité.


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