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L’alimentation : ce n’est pas une question de volonté

Et si je te disais que l’alimentation n’est pas une question de volonté ? Tu en doutes ? Et pourtant.

Si tu veux atteindre ton objectif, tu dois tenir.” Combien de fois n’ai-je pas entendu ça quand je souhaitais perdre du poids.


Si tu veux perdre du poids, ça va être difficile, désagréable et rude. Tu vas devoir tenir et puis après, il faudra stabiliser. Je te vends du rêve là non ?


Et c’est bien le problème avec les régimes. Rien que le mot nous fait frissonner, on sait qu’on va passer un sale moment. On n’a qu’une envie, c’est que ça se termine et qu’on puisse à nouveau remanger « normalement ».


Et à elle seule, cette petite phrase explique les 95% d’échecs quand il s’agit de mincir. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de façon de manger normale, mais juste des besoins différents en fonction des personnes, de leur métabolisme, de leur situation.


Le problème des régimes se situe dans la souffrance physiologique et émotionnelle qu’occasionne le processus et dans le fait que manger « normalement » est généralement « trop ».


L’être humain est câblé pour fonctionner en allant vers le plaisir et éviter la souffrance. C’est-à-dire que quand il se prépare à quelque chose de désagréable et de souffrant, il y va avec les pieds de plomb, à reculons, sans énergie.


Et comme nous fonctionnons à 95% grâce à notre subconscient et que celui-ci fonctionne vachement mieux quand on est connectée au plaisir, au positif, au bien-être, ben, les régimes, c’est pas trop gagné en fait.

Les régimes ne fonctionnent pas

Ou en tout cas, ils atteignent très vite leurs limites et font rapidement plus de mal que de bien. Nos choix conscients représentent 5% de notre vie. Oui, 95% de notre fonctionnement est régi par notre subconscient, de façon automatique. Nous avons en effet appris dans nos premières années plusieurs schémas de comportements qui régissent encore aujourd’hui pratiquement tout ce que nous faisons, pensons ou croyons. On se sent petite là non ? C’est pour cela que l’alimentation n’est pas une question de volonté. Si tu pensais contrôler ta vie, eh bien, tu peux te relaxer, ce n’est pas le cas. Du coup inutile de te prendre la tête sur « le bon choix à faire », de toute façon, c’est déjà décidé. Et puis, une fois le choix fait, on se félicite ou on se raconte les histoires qu’on veut pour expliquer, justifier, culpabiliser. Voilàààà, on y est. La culpabilité. Parce que bien entendu, si tu es en surpoids, tu es coupable. De quoi on ne sait pas, mais ça semble encore malheureusement la pensée populaire. Pourtant, tu ne décides consciemment que très peu du quoi, quand, comment, où, avec qui, etc. Et tant que tu ne prends pas conscience de cette réalité, tu vas continuer à foncer dans le même mur, en te faisant toujours autant mal.



Qu’en est-il de la volonté ou des émotions dans l’alimentation ?

“Pourtant, c’est quand même bien moi qui mange.” Bien entendu. Ou pas.

Chacune de nous est une entité multiple qui contient plusieurs parts qui veulent des choses différentes et qui ont des stratégies parfois étranges pour atteindre leurs objectifs (notre système familial intérieur).


Par exemple :


  • une part de moi voudrait se détendre et elle regarde la télévision tard. ;

  • une autre part de moi veut décompresser et manger une part de tarte au citron ;

  • et puis une autre encore aimerait que je sois sûre de moi et voudrait donc perdre quelques kilos ;

  • et une autre aimerait se reposer, mais se doit de terminer des dossiers.


Je suppose que tu vois de quoi je parle. Chaque part a des envies, mais qui ne sont pas toujours conciliables. Et puis parfois, c’est tellement le bordel que le système perd ses tartines et s’embrase et là… ma foi… y a plus que les pompiers pour pouvoir gérer la situation en éteignant le feu.

Et devine comment ils font ça ?


Je te le donne dans le mille : en mangeant ou en fumant, ou en buvant un/deux/trois verres ou en se tapant une frénésie de shopping, bref, en succombant à une addiction.


Donc oui, tu mets la nourriture à la bouche, mais si c’est sans faim et de façon compulsive, c’est très souvent en réaction immédiate à un incendie.


C’est parce que tu as été submergée par une émotion dont tu n’as pas pris la mesure et que tu n’as pas pu accueillir et apaiser. Il s’agit très souvent d’une émotion ancienne qui se réactive. Tu as donc la sensation de tourner en rond puisque la même chose se répète inlassablement.


On en revient à la même chose, je sais je me répète, mais l’alimentation n’est pas une question de volonté.

Comment apaiser sa relation à la nourriture ?

Et bien, tu accueilles l’information que la volonté n’a rien à voir avec l’alimentation. Tu manges parce que tu as faim et le corps sait très bien la quantité de calories dont il a besoin. Il sait même (originellement) les aliments dont il a besoin. Mais comme tu veux contrôler ton poids, tu finis par l’embrouiller et il ne sait plus à quel saint se vouer, du coup, il fait n’importe quoi.


Commence par arrêter de vouloir tout contrôler et reconnecte-toi à tes sensations alimentaires, à ta faim et à ton envie de manger. Accepte de faire confiance à tes sensations et écoute-les.


Arrête de vouloir manger moins pour mincir, ça ne marche pas. Oui, bien sûr, en dessous de 35 ans, ça fonctionnera quelques fois puis le corps va se lasser de se mettre en mode vigilance et va arrêter de perdre du poids.


Accepte que comme chaque être humain, tu es traversée par des émotions, pas toujours agréables et que ça fait partie de la vie. Accueille-les plutôt que de les repousser.


Prends le temps de déguster le repas qui te fait plaisir (et pas une pomme parce que c’est bon pour la santé ou du poisson parce que c’est moins gras) en savourant chaque bouchée sans culpabiliser.


Plus tu te feras du bien avec ton assiette, plus tu lâcheras le contrôle et plus tu seras tranquille avec la nourriture.

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