Tu le sais peut-être, j’ai une histoire qui a été très compliquée avec l’alimentation, pendant des années. J’ai beaucoup travaillé sur moi, notamment pour apprendre à gérer l’alimentation émotionnelle.
Ça te dit quelque chose ? Tu sais, cette fameuse expression « manger ses émotions ». L’alimentation émotionnelle c’est un peu ça. On se réfugie dans la nourriture pour trouver le réconfort dont on a besoin, après une émotion forte.
J’en ai fait du chemin, depuis toutes ces années. Et maintenant que je suis sortie de cet enfer de la culpabilité, j’ai envie de t’aider, toi aussi, à comprendre ce qu’il se passe et à faire la paix avec ton assiette.
Qu’est-ce que l’alimentation émotionnelle ?
La nourriture a un rôle nutritif : nous maintenir en vie. Ça, c’est clair, on le sait. Pas de doute possible.
Mais l’alimentation a également un rôle émotionnel, dont on parle beaucoup moins souvent. C’est-à-dire que, quand on vit une émotion forte (colère, tristesse, stress, etc.) on peut ressentir l’envie de manger quelque chose en particulier (comme un morceau de chocolat, par exemple, à tout hasard) pour se réconforter.
La nourriture devient alors un doudou, un régulateur d’émotions.
Ça te parle ?
Qu’est-ce qu’il se passe quand on ressent une telle envie ? Le cerveau envoie de la dopamine qui va concentrer toute notre attention sur cette envie de chocolat (ou de chips, ou de fromage, bref tu as compris, du gras ou du sucre).
Si on accepte de manger ce morceau de chocolat avec gourmandise, alors le plaisir est atteint. Notre désir de chocolat est satisfait, la dopamine retombe et on se sent mieux.
Et ça, c’est tout à fait OK. L’alimentation émotionnelle est normale, tant que c’est en conscience et sans excès.
En revanche, là où ça commence à se corser, c’est quand l’alimentation devient obsessionnelle.
Différence entre alimentation émotionnelle et alimentation obsessionnelle
Je reprends mon exemple de chocolat.
Si, au moment de ressentir le désir du carré de chocolat, on ajoute :
du contrôle, on s’interdit absolument de « craquer » ou de « céder » parce qu’on pense que ce n’est pas bien ;
ou de la culpabilité, on s’accuse de ne « pas faire d’effort » « d’être nulle » (ce qui est archi faux, évidemment) ;
Alors, le désir initial n’est pas satisfait, on n’atteint pas le plaisir d’avoir mangé un morceau de chocolat.
Si ce schéma se répète trop souvent, on peut vite commencer à tourner en boucle et tomber dans le cercle vicieux du fameux « régime / craquage ».
L’alimentation émotionnelle devient obsessionnelle, et on peut tomber dans les troubles compulsifs.
Où est la limite alors ? Et comment savoir quand c’est OK de se laisser aller à l’alimentation émotionnelle ?
Est-ce que les grignotages sont si terribles que ça ?
C’est vrai quoi, on nous dit toujours qu’il ne faut pas grignoter, que ce n’est pas bien de manger entre les repas, etc. Et en même temps, accepter un morceau de chocolat est important pour satisfaire son désir.
Alors on fait quoi maintenant ?
D’abord, il faut retenir une chose (c’est ce que je te disais tout à l’heure) : l’alimentation est là pour nous maintenir en vie, certes, mais aussi pour nous apporter du plaisir.
Dès qu’on commence à se dire « je peux », « je ne peux pas », « je dois », « je ne dois pas », on n’est plus du tout dans le plaisir et les émotions. On agit alors avec le cortex, dans le contrôle, et ça ne peut pas marcher.
Tout l’enjeu, c’est de réussir à se reconnecter à soi dans le but de ressentir ses sensations physiques. Si tu as faim ou envie, tu manges ce qui te fait plaisir. Si tu n’as pas faim ou que tu sens que tu essayes de refuser une émotion, tu ne manges pas et tu vas plutôt à la rencontre de tes parts. C’est (ou ça devrait être) aussi simple que ça.
Si déguster ce beau cornet de glace te procure du plaisir à cet instant, alors prends-en soin et accueille vraiment ce plaisir.
Avec l’alimentation émotionnelle (et pas que, d’ailleurs), tout est une question de modération. Je ne vais pas te mentir, évidemment je t’encourage à avoir une alimentation saine, avec des produits bruts, bios et de saison le plus possible. Mais si tu ressens une envie de grignotage pour accompagner une émotion (et non la refuser ou la bloquer), fais-toi plaisir en conscience.
Si ça devient récurrent, alors il devient intéressant de regarder ce qu’il se passe en toi.
Plaisir immédiat et plaisir à long terme
Il y a une différence entre le plaisir immédiat et le plaisir à long terme.
Là, on entre dans l’alimentation consciente, dans la connexion entre nos envies, nos sensations de faim et de satiété, le plaisir de manger et ce qu’il se passe après.
Pour reprendre mon exemple du cornet de glace : si j’en mange un, une fois, en conscience et avec gourmandise, il ne se passera rien de mauvais. Je serai satisfaite de l’avoir mangé, j’aurai pris du plaisir et c’est bien. En revanche, si je commence à en manger souvent pour gérer mes émotions, là ça va me poser problème. Je ne vais pas me sentir bien dans mon ventre, mon corps ne fonctionnera pas tout à fait normalement, je ressentirai de la gêne.
Or, je sais que ce qui est important pour moi, à long terme, c’est de me sentir bien dans mon corps et d’être en bonne santé. Mon corps est un temple, je n’en ai qu’un seul et je veux l’honorer. Manger sainement c’est alors ce qui me procure du plaisir à long terme.
Pour revenir sur l’alimentation émotionnelle et les grignotages, si je ressens l’envie de manger une glace, je pose le choix, en conscience, de l’accepter pour me procurer du plaisir. Ou au contraire de dire non pour cette fois, parce que je sais que je ne me sentirai pas bien après.
Le tout c’est de poser un choix conscient, et non d’être dans le contrôle. C’est là la grande différence. Ce que j’essaye de te proposer, c’est : accueille tes émotions, ton envie de grignotage et ce qu’il se passe pour toi. Alors, tu pourras apaiser ta relation à l’assiette et manger ce qui te convient , au bon moment.
Comment gérer l’alimentation émotionnelle ?
Ce que j’aimerais que tu comprennes avant tout, c’est que l’alimentation émotionnelle est normale et naturelle. La nourriture est aussi là pour nous procurer du plaisir, et c’est bien d’en profiter. Là où il est important d’être vigilante, c’est quand elle devient excessive, compulsive.
Le cerveau n’aime pas la contrainte, il ira toujours vers ce qui est le plus agréable. Alors finalement, il ne s’agit pas vraiment de gérer ou encore moins de contrôler l’alimentation émotionnelle, mais plutôt de l’accueillir et d’y prêter attention.
Tu peux décider, en toute conscience, que tu as envie de grignoter ce morceau de chocolat, cette fois-ci, parce que ça te procure du plaisir. Ou bien que tu préfères passer ton tour, pour prendre soin de tes intestins et ton microbiote.
Si ça te semble encore un peu compliqué de faire tout ça par toi-même, de réussir à ressentir tes sensations de faim, de satiété, de plaisir, de ne plus « manger tes émotions », alors n’hésite pas à découvrir mon libre "Mon assiette et moi". Tu y trouveras tout ce qui a aidé les milliers de femmes que j'ai aidées à trouver leur chemin et à gérer leur alimentation émotionnelle.
Pour aider chaque femme a gérer son alimentation, partage cet artcile, merci tout plein !